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Carême protestant ?
Le mois de mars est traditionnellement
le mois du Carême. Dans l’Église catholique, cette période est un temps de
repentance et de jeûne. Nous ne sommes guère habitués à ces pratiques. Martin
Luther se faisait même un point d’honneur à rompre les temps de jeûne. Histoire
de faire un pied de nez à l’église catholique de son temps, bien évidemment.
Mais plus profondément pour montrer, comme il le disait lui-même, qu’il « n’y a
pas lieu de faire des cas de conscience de niaiseries minuscules ». Autrement
dit : Dieu nous donne quartier libre pour manger et boire ce que nous voulons,
quand nous voulons. Aujourd’hui, dans l’Église protestante pourtant, des
pratiques de jeûnes reviennent en force. Non pas tant un jeûne pour Dieu, et
encore moins pour soi, qu’un jeûne pour les autres. Un moment où,
volontairement, nous décidons d’être en manque de nourriture pour symboliser
combien nous sommes en manque dans nos relations à l’autre et à la nature.
Ainsi, au cours de ce mois de mars auront lieu ici et là des jeûnes pour le
climat, des jeûnes contre la torture pratiquée dans de multiples pays dits
civilisés... Ce jeûne est avant tout une pratique d’amour. Comme celles vers
lesquelles nous oriente Paul : « Ayez du zèle pour les charismes les meilleurs.
Et je vais vous montrer une voie infiniment supérieure ! ». L’apôtre écrit
alors un très bel « hymne à l’amour ». Un amour plein. Vrai. À l’image de celui
incarné par Jésus-Christ, révélé pleinement à la croix. Alors, pourquoi pas,
sur ce chemin qui nous conduira à célébrer Pâques, laisser une place à ce genre
de pratiques, individuellement ou communautairement ?
ASSOCIATIF / l'Arche de Beleyme
Deux membres de notre paroisse
participent à « l'Arche de Beleyme ». C’est une association créée par un
visiteur de prison pour aider les familles à attendre l'heure du parloir,
autrement que dehors, au vent, au froid, dans la solitude.
Venir au parloir voir l'un des siens,
n'est ni simple, ni facile pour beaucoup.
Il faut souvent vaincre la peine, le
discrédit que la prison jette sur la famille. Il faut passer à travers le moule
de la séparation carcérale, pour rencontrer le fils, le père, le conjoint.
Souvent l'enfant accompagne le parent dans sa visite.
Il y a, dans presque chacun d'entre
nous, le rejet du prisonnier, des murs de la prison, et il faut se représenter
la gêne, la peur et l'angoisse d'une personne, de passer dans le monde des
détenus. Alors le visiteur se rend au parloir le cœur gros, la démarche pas
toujours assurée pour, au jour et l'heure fixée, rencontrer les siens.
C'est au moment de ce passage, avant
l'appel par le surveillant de service, que l'Arche assure son rôle essentiel :
accueillir et aider ceux qui peuvent éprouver la gêne d'entrer dans ce monde
fermé.
Cette mission passe par l'écoute, le
geste, le mot réconfortant, la compréhension. Il importe en effet, que ceux qui
vivent exclus de la société, soient malgré tout reconnus comme des hommes.
En 2018, l'Arche a ainsi accueilli
4289 adultes et 773 enfants au cours de 200 jours de présence à deux.
Chaque jour, notre participation en
tant que chrétien, est de mettre en œuvre ce mot du Christ : «Ce que vous ferez
au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le ferez » (Matthieu 25).
CULTE DE NOËL – 15 Décembre 2019
Le 15 Décembre a eu lieu le culte de
Noël de notre communauté, avec de nombreux chants et petites scènes animées par
les différentes générations.
SCENES MODERNES DE LA NAISSANCE DU
CHRIST
Récit : Ce dimanche-là, j'ai voyagé 35
minutes dans le coffre. Un coffre de velours rouge, une cache douillette.
Et puis on m'a porté : je sentais le
soleil matinal qui réchauffait ma loge et j'entendais les demandes du petit
Isaac : « On va où ? On va où ? »
« C'est Noël !! »
« Ah, d'accord ».
La marche fut courte et rythmée, et
puis un froid sec me replongea dans l'ombre.
J'arrivais à peine à distinguer les
voix mais elles étaient joyeuses et bienveillantes.
Je devais être entouré de membres
d'une vieille famille qui devait se réunir.
Je retrouvais une chaleur profonde qui
se dégageait de tout ce brouhaha.
Silence.
Un homme parlait, une douce musique,
des odeurs de sapin.
Des femmes et des hommes chantaient,
de douces paroles, des odeurs de baobab.
Des enfants nous racontaient une bonne
nouvelle, des odeurs de foin et de myrrhe.
Je voulais tant sortir de ma boîte.
Soudain, deux cliquetis : une lumière m'éblouit, c'était mon tour.
Je mis en branle mes lames de fond et
mon buffet s'emplit de vie.
Quelques boutons m'offrirent enfin le
salut : libéré, délivré !
Toute mon âme se livre et je sens ma
flamme brûler en mon cœur. L'écoute de l'auditoire en dit long sur le partage à
l'œuvre lors de ces courts instants de la vie d'un accordéon.
Autour de moi je vois cette grande
communauté.
On me repose ensuite dans le silence.
Pieusement, l'assemblée se rassemble et, dans un grand cercle, elle décide de
ne former plus qu'un. Quel bonheur de voir un peuple heureux et uni, et les
petits sont tous là pour rappeler aux plus anciens que le monde est une bonne
nouvelle renouvelée.
Promesse d'un avenir assuré, les
enfants ouvrent leur cadeau : un bout d'Écriture.
Et puis les mains s'élèvent et, bénie,
l'assemblée se disperse. Je repars comme j'étais entré : dans ma boîte.
Ce soir je dormirai avec ces
souvenirs...
09 Janvier : Paul et les femmes, une
histoire revisitée
Jeudi 9 janvier 2019 à 18h30 se
déroulait au Temple de Périgueux la première conférence d’un cycle de trois
volets consacrés aux femmes et à leurs rôles dans la bible. Ce cycle se
terminera le 6 mars, par la célébration de la Journée Mondiale de Prière, en
lien cette année avec les femmes chrétiennes du Zimbabwe. Christophe Jacon,
pasteur de la paroisse, a commencé la série en proposant une conférence
intitulée : « Paul et les femmes, une histoire revisitée ».
L’apôtre Paul a souvent été taxé de «
misogyne ». Mais son message a-t-il été toujours bien compris ? Quels étaient
réellement sa pensée et son message concernant les femmes ?
Paul termine son Épître aux Romains
par des salutations. Le chapitre 16 évoque tant de noms de personnes qu’il
paraît fastidieux à lire de prime abord. Et pourtant, il démontre à lui seul
les sentiments de Paul envers les femmes qu’il a côtoyées. Connaissiez-vous
Phoebée, Prisca, Junias, Tryphène, Thryphose, Persis, Julie, Nérée ou Olympas ?
Paul présente certaines comme des femmes qui « peinent » et il confirme
qu’elles effectuent un travail missionnaire et pastoral à l'intérieur de leur
communauté. Il reconnaît également ici l’égalité entre hommes et femmes. A une
époque où la persécution sévissait, des femmes répandaient elles aussi
l’Evangile, sans se ménager.
Parmi les personnes qu’il salue en
tout début du chapitre 16, l’apôtre Paul commence par nommer une femme :
Phoebée. Et ce n’est pas un hasard ! Il la présente comme une « ministre »,
diakonos en grec. Phoebée a donc tenu un rôle important dans les villes proches
de Cenchrées et exerçait une autorité. Paul fait mention de l’aide qu’elle lui
a apportée et encourage les frères à la soutenir.
La liste des prénoms féminins présents
en Romain 16 évoque des femmes d’origines et de conditions variées : juives,
gréco-païennes, latines, prostituées, riches, esclaves ou affranchies... Pour
Paul, ce qui compte, c’est l’engagement missionnaire et non la condition
sociale. D’ailleurs, dans Galate 3 verset 26 à 29 Paul n’abat-il pas toutes les
frontières : « Il n’y a plus ni Juif, ni Grec ; il n’y a plus ni esclave, ni
homme libre ; il n’y a plus l’homme et la femme ; car tous vous n’êtes qu’un en
Jésus-Christ. »
A la fin de la conférence chacun et
chacune repart avec des questions et des certitudes.
Des questions (parmi tant d’autres) :
Comment la femme a-t-elle pu être si soumise et reléguée au second plan durant
des siècles, alors que Jésus est venu libérer tous les êtres humains ?
Serait-il temps d’interroger l’histoire des églises du Christ ?
Des certitudes : la lecture de la
Bible sans l’Esprit et sans approfondissement théologique peut mener à des
dérives de pensée et de comportement. Chacun de nous est invité à s’interroger
et, peut-être, à changer son regard.
La conférence « Paul et les femmes »
de notre pasteur Christophe Jacon ouvre une vision « féministe » des épitres de
Paul. L’assistance à 80 % féminine par ses réactions et ses questions est
repartie avec une opinion positive... Me semble-t-il ?
Si les femmes ont eu une place
importante avec Jésus-Christ et avec Paul, pourquoi cette relégation pendant
2000 ans à des services mineurs en Eglise ?
D’après C.Jacon, c’est la pression de
la société gréco-romaine et la tradition juive, toutes deux dans une vision
patriarcale, qui ont fait perdre aux femmes leur autorité de chef de
communauté, de prédicatrice et d’apôtre.
Ils ont été parfois traduits dans un
sens masculin : ainsi Luther transformant le prénom Junias, féminin, en
masculin !
J’ai beaucoup apprécié l’analyse du
chapitre 11 de 1 corinthiens où Paul nous parle de chevelures, de têtes
couvertes ou non… Dans ce texte, « se couvrir la tête » est un signe d’autorité
exercée et non subie. Comment ne pas penser aux polémiques sur le voile porté
par les femmes musulmanes ? C.Jacon nous a expliqué l’opposition entre l’église
de Jérusalem, conservatrice, et les autres églises dont celle gréco-romaine ou
Paul a évangélisé avec l’aide de femmes engagées au service de Jésus
Christ."
NB : Vous pouvez lire l’intégralité de
la conférence de Christophe Jacon en vous rendant sur le site de notre église :
https://www.eglise-protestante-unie.fr/perigueux-p80443,
Onglet site de la paroisse
Culte de Noël - POUR LES PLUS PETITS
Le culte ouvert aux familles du 15
décembre s’est aussi bien déroulé pour les plus petits ; ils ont réalisé une
bougie de l'Avent en carton qu'ils ont pu colorier et emmener chez eux. Grâce à
nos généreuses animatrices, Edith Longuet et Jeannine Zabnicki, le culte fut
pour les plus petits un moment de partage, et a permis aux parents de se
recueillir pleinement.
Ce culte « Spécial famille » aura lieu
4 fois par an, la garderie est destinée aux 2-6 ans.
Veillée de Noël – 24 decembre
Le 24 décembre, Mathias et Marie,
accompagnés de leur père et de leurs grands-parents se sont rendus au culte
pour la veillée de Noël.
Si la plus jeune est restée calme
durant le culte à faire des câlins à son père, Mathias, lui, s’est laissé
emporter par le conte. À tel point que le reste du culte est passé aux
oubliettes !!! Il lui reste tout de même en souvenir le refrain du cantique «
Gloria » en latin qui l’a interpellé…
L’histoire de l’enfant berger qui
s’impatiente de l’attente de la venue du Seigneur-Sauveur dont son grand-père
ne cesse de lui annoncer la venue. Sauveur que l’enfant imagine comme un
guerrier. L’histoire d’un grand-père qui avoue ne pas connaitre les réponses
aux questions de son petit-fils mais qui cherche à lui transmettre l’Espérance
malgré les années qui passent.
C’est l’histoire d’un enfant berger
qui rencontre Jésus et qui comprend que le Sauveur ne porte pas d’armure ni
d’épée mais un trésor bien plus important.
C’est cette morale qui a le plus
touché Mathias :
« Un sourire vaut tout l’or du monde »
Ce moment partagé à cinq a lancé les
festivités du Noël familial en rappelant la chose la plus importante : l’AMOUR.
L’accueil des enfants à la Cène
Le Conseil presbytéral a décidé en Octobre 2019 d’ouvrir la Cène aux
enfants. Cette décision a pu paraître étrange à bien des personnes. Elle est
contraire à nos « us et coutumes » (habituellement, la Confirmation ouvrait la
possibilité de prendre le repas du Seigneur) et, surtout, peut sembler
contraire à l’Écriture (1 Co 11,29 « celui qui mange et boit sans discerner le
corps, mange et boit sa propre condamnation »).
L’accueil des enfants à la Cène est une
question ancienne dans notre Église (cf l’encadré Histoire des décisions
synodales). Après plus de 20 ans de réflexion et d’expérimentations, le synode
national a pris la décision suivante en 2001 : « L’invitation [à la Cène]
s’adresse à celles et ceux qui "discernent les signes de la présence du
Christ dans le pain et le vin partagés". Discerner, c’est percevoir
distinctement, mais aussi ressentir, apprécier, deviner. Cette affirmation nous
conduit à officialiser la possibilité de l’accueil des enfants à la Cène. Cet
accueil sera organisé avec la catéchèse et en concertation avec les parents ».
Le Conseil presbytéral s’est ainsi
inscrit dans la possibilité offerte par le synode. Après tout, n’est-il pas le
lieu de décision de notre Église ? Nous pouvons, bien entendu, choisir des
chemins différents. Mais notre fonctionnement presbytéro-synodal nous conduit à
affirmer que nous ne sommes pas « église toute seule ». Nous voulons faire «
chemin commun » avec d’autres. Nous pensons que nous n’avons pas forcément seul
une compréhension juste des
choses et que cette compréhension a
plus de chances d’émerger au sein d’une réunion de toutes
les églises de France (synode), où
sont présents, en même proportion, des pasteurs et des personnes issues des
églises locales.
Le Conseil presbytéral reconnaît que
cet accueil des enfants à la Cène bouleverse nos habitudes: « nous ne faisions
pas comme cela avant ». Mais le Dieu qui s’est révélé en Christ n’est-il pas
celui qui sans cesse, sans répit vient nous sortir de nos traditions, des
paroles ressassées qui ne disent plus rien, des sentiers battus qui ne mènent
nulle part ?
Aussi, le Conseil presbytéral souhaite
poursuivre quelque peu ce changement pour voir comment il peut résonner.
N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques.
Pour le Conseil, Christophe JACON
Réunion du 15.11.19
- Rencontre avec l’Entraide : le point
sur ses actions et les cultes du 8 et du 15/12. Le Conseil propose, afin de
mieux faire connaître son travail, de transmettre à la communauté, en
respectant toujours l’anonymat, des informations lors des cultes au moment des
annonces.
- Nous enregistrons avec joie deux
demandes pour être nouveaux membres de l’association cultuelle.
- Nous validons l’affichette préparée
par Christophe pour le temps de prière « Au petit bonheur … Dieu » et celle
d’Agnès pour la boîte à idées pour La Clef. Nous travaillons sur le calendrier
de l’Avent en intentions de prière. François le diffusera par internet comme l’an
dernier.
- Nous envisageons l’acquisition d’un
vidéoprojecteur et acceptons les devis pour les panneaux d’affichage à
l’extérieur du temple et à la MP. Les travaux de peinture au temple sont
reportés au printemps.
Réunion du 7.12.19
- Retour sur le synode : l’activité de
la jeunesse est importante, mais la Région reste, sur le plan des finances, en
déficit et Ensemble est toujours en difficulté.
- Pour les finances, toujours ce même
constat : les dons sont en baisse d’année en année ; déficit à ce jour :
5002,73 €.
- Nous préparons les cultes
particuliers des 8 et 15 Décembre et Noël. Christophe a créé une page Facebook
pour présenter les événements de la paroisse.
- Nous travaillons sur les projets de
janvier : exposition sur les femmes, accompagnée de conférences et semaine de
l’Unité des chrétiens.
- Nous poursuivons le travail de
discernement pour le prochain Conseil.
Réunion du 11.01.20
- L’essentiel de la séance est
consacré au bilan des six premiers mois de Christophe sur le poste pastoral.
- Nous revenons également sur les
cultes particuliers de Décembre et préparons le contenu de la prochaine Clef.
LE COIN DU TRESORIER
Merci !
Nous vous adressons nos chaleureux
remerciements pour votre participation durant l'année 2019.
Quel que soit le montant, même minime,
votre don permet de contribuer aux Week-end jeunesse, aux cultes, aux visites …
Votre geste généreux permettra aussi
de faire des travaux au temple et à la maison paroissiale, d'acheter de
nouveaux matériels de bureau et de réaliser des actions futures comme les
différentes expositions, l'achat d’un vidéoprojecteur…
Nous espérons que pour les années à
venir, vous serez encore nombreux à répondre à notre appel, soit par chèque,
soit par virement, soit en espèces ou directement en ligne.
Une fois encore, au nom du Conseil
Presbytéral, nous vous remercions de votre soutien financier.
« Nous rendons continuellement grâces à
Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières, nous rappelant
sans cesse l'œuvre de votre foi, le travail de votre charité, et la fermeté de
votre espérance en notre Seigneur Jésus Christ, devant Dieu notre Père. » (1
Thessaloniciens 1,2-3)
NOUVELLES DE L’ENTRAIDE
Les fêtes sont passées. La vente de
l'Entraide, au moment de l'arbre de Noël, a été mitigée mais nous remercions
chaleureusement toutes celles et ceux qui par leurs dons et leurs achats nous
ont soutenus. Nous avons démarré l'année 2020 avec de nouveau des fournitures
scolaires à préparer pour 4 enfants et une aide mensuelle pour une famille de
demandeurs d'asile.
Nous préparons l'assemblée générale
qui aura lieu le dimanche 15 mars. Il n'y aura pas d'élection cette année mais
nous vous informons qu'en 2021, il y aura un grand renouvellement de la
composition du bureau. Il est souhaitable, pour une bonne communication entre
le bureau de l'Entraide et le Conseil Presbytéral, qu'un membre du conseil soit
élu lors des élections de 2021. Nous faisons donc appel à toutes personnes
désirant se rapprocher des actions de l'Entraide. Nous les accueillerons afin
qu'elles se familiarisent au fonctionnement et aux diverses activités pour un
engagement tout en douceur. Pour élire ou être élu, il faudra être cotisant de
l'année 2020.
« La pauvreté et les précarités, le
chômage, la solitude, l’exclusion et de multiples formes de souffrance ne sont
pas des fatalités.
Les membres des Entraides Protestantes
se fondent sur les promesses de vie et de paix du Dieu d’amour et s’engagent,
aux côtés de beaucoup d’autres, à en manifester les signes. »
UN PEU D’HISTOIRE…
Septembre 1938… Menaces de guerre en
Europe…l’Anschluss l’avait laissé prévoir… et avait fait craindre que la
population vivant en Alsace et en Moselle ne soit victime de la proximité de
leur lieu de vie tout proche de la ligne Maginot qui serait sûrement attaquée…
Le gouvernement français avait donc mis en place en 1938-1939 un plan
d’évacuation à mettre en exécution au cas où…
Septembre 1939… Des dizaines de
milliers d’enfants, de femmes et d’hommes partent en train de dizaines de
villages d’Alsace et de Lorraine pour le Sud-Ouest où des accueils leur ont été
préparés, dans des dizaines de villages périgourdins et environnants.
Période difficile pour toutes ces
familles brusquement déplacées de leurs maisons et appartements spacieux et
confortables vers des logements souvent sommaires et moins agréables que chez
eux, où l’on doit s’adapter aux coutumes, au dialecte, aux écoles, à la
nourriture locale ! Et où les autochtones doivent se serrer, s’habituer à des
us différents, une langue plus gutturale, celle des « ya ya », un enseignement
différent.
Un grand nombre de protestants étaient
parmi eux et la très modeste Eglise Réformée de notre département se voit
soudainement augmentée de dizaines de fidèles. Notre pasteur de l’époque,
Maurice Camblong, heureusement aidé par des pasteurs alsaciens venus avec leurs
ouailles, voit son travail et les actes religieux multipliés en nombre et en
lieux à desservir. Les déplacements se comptent par centaines de kilomètres à
vélo, il y a deux cultes le dimanche et les groupes de catéchisme et des
éclaireurs unionistes fonctionnent malgré les privations et règlements qui
rendent les choses difficiles.
Août 1940… L’armistice de juin donne
lieu à un retour dans l’Est de plus de deux tiers des évacués, et notre
paroisse reprend un visage plus normal, quoique augmentée de militaires
malgaches et indochinois logés à Lanmary après avoir été libérés de stalags où
ils mouraient de froid et de privations.
Novembre 1942… La « zone libre »
disparaît. La vie devient plus difficile avec l’occupation, une pénurie plus
sévère d’alimentation, des contrôles et des rafles de juifs, des transports
plus rares, des activités de résistance et des représailles, etc.
Mai 1945… La guerre en Europe est
finie. Les Alsaciens et Lorrains rentrent chez eux… sauf certains qui ont fait
souche chez nous. Des villes et des villages des deux régions se jumellent.
Et le Périgord reprend son aspect
d’avant. Notre Paroisse aussi mais elle a bénéficié de ces années d’intense
activité et de foi renforcée par les temps difficiles vécus.
Décembre 2019… Quatre-vingt ans plus
tard… Le département de la Dordogne, pour conserver la mémoire de cette
période, décide avec Périgueux où avait été repliée Strasbourg et avec les
bourgades où avaient été logés tant bien que mal les « évacués », d’organiser
un week-end de commémoration les 6, 7 et 8 Décembre.
Temple : 20 bis rue Antoine Gadaud
24000 Périgueux
Maison paroissiale : 40 rue Michel
Roulland 24000 Périgueux
Pasteur :
Christophe Jacon : 06 75 11 31 80
epuf.perigueux@protestants.org
Conseil presbytéral :
Journal Ensemble :
Entraide :
École biblique :
Prochain numéro LA CLEF à paraître :
Juin 2020
De boue et de lumière
C'est moi
l'Artiste, dit Dieu
Tu es mon vase
d'argile.
C'est moi qui
t'ai modelé, façonné…
Une merveille au
creux de ma main !
Tu n'es pas
encore achevé,
Tu es en train de
prendre
La
"forme" de mon fils.
Voici que tu te
désoles
Et que tu
désespères
Parce que tu as
pris quelques fêlures
Au contact des
autres.
Tu t'es heurté,
tu as été ébréché
Tu as même pu
tomber par terre et te briser !
Fêlures, craquelures,
lézardes,
Brisures,
cassures, ratures…
N'oublie pas :
c'est ta condition de vase.
Si je t'avais
rangé dans un placard à vaisselle,
Tu ne connaîtrais
pas ces heurts de la vie,
Mais tu ne
servirais à rien, ni à personne !
Moi, dit Dieu,
J'aime les vieux
vases,
Un peu usés, un
peu ébréchés.
Ils ont toute une
histoire !
Et toi, tu
voudrais être lisse
Comme un
nouveau-né ?
Je te connais, ô
toi que j'ai façonné,
Pétri avec tant
d'amour !
Je ne voudrais
pas que tu te désoles de tes ratés !
Tu es fait de
boue et de lumière !
Tu es fait pour
servir !
Allons, n'aie pas
peur :
C'est moi ton
Père,
C’est moi
l'Artiste !
Charles Péguy
(1873-1914)
Poète catholique
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