Bulletin paroissial
Printemps 2022
Paroisse de Périgueux
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| ISSN 0706-4745 mars-mai 2022 n° 172 |
La grâce pour tous !
Le prophète Ésaïe annonce aux exilés de Babylone leur retour : « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ! » (40,3). Il voit la venue, « à l’est », de celui qui va les délivrer (41,2). Il le met en route. Il l’appelle « pour le salut (…) 7 pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de prison les captifs, et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres ». (És. 42,1ss) Un élu en qui « Dieu prend plaisir ». Cette expression sera reprise par Matthieu, Marc et Luc pour annoncer la venue et l’action de Jésus. Or, le mot hébreu (yashar), traduit en Luc 3 par « en qui j'ai pris plaisir », a, comme sens premier, « rendre droit », comme en Es. 40, et, au figuré seulement, « voir comme droit », « estimer juste », « approuver » et donc « prendre plaisir ».
Comment mieux parler de Pâques ? En Christ, Dieu « ouvre à tous une route directe qui mène à lui ». Plus besoin des travaux titanesques d’antan, dont parle Ésaïe ! Au panier, ces montagnes d’œuvres pieuses (rites, règles, sacrifices, aumônes…) à élever vers le Créateur… pour mériter son salut. Aux orties, cette éthique de l’impossible qui viendrait constamment remettre en question notre salut. Plus question de conditionner la grâce ! Elle est première. Gratuite. « Pour tous ». Oui les travaux forcés sont terminés ! Dieu prend l’initiative : en Jésus s’ouvre à nous le plus court chemin qui mène au Père.
Mais encore ?
Concrètement ça veut dire quoi ? Cela signifie que Dieu nous ajuste à Lui. Il chemine avec nous, bien plus sûrement que l’inverse. C'est sa présence en nous qui donne sens à notre vie, qui nous donne la force de sortir de nos déserts, d’abaisser les montagnes de nos contradictions…C’est toute l’intuition de Luther : nous ne nous sauverons pas par nous-mêmes. Nous sommes sauvés – sans efforts – par le Dieu qui nous a envoyé Jésus. Bonne Pâques à chacune et à chacun.
Pasteur Christophe Jacon
La fête de Noël de l’Église
Le 12 décembre, nous participions au culte de Noël au Temple. Quarante cinq personnes environ s’étaient rassemblées. Le pasteur C. Jacon présidait la cérémonie.
L’ambiance était de suite placée sous le signe de la réjouissance collective d’être aimé par Dieu, présent parmi nous. La liturgie nous rappelle la grâce de Dieu qui a créé dans l’homme, la bonté, la bienveillance, le pardon et la lumière pour tous. Nous sommes invités à comprendre la naissance de Jésus comme un cadeau offert à tous les hommes.
Après le 1er cantique, Christophe prie le Seigneur pour que le fils de Dieu soit une lumière qui éclaire et guide nos chemins. Alors la chorale malgache interprète un chant de louange aussi enchanteur que mélodieux. Les enfants prendront la suite en lisant des textes bibliques annonçant la naissance de Jésus qui s’appellera Emmanuel « Dieu avec nous ».
C’est à ce moment que Christophe nous rappelle l’œuvre de l’Entraide. Une offrande est alors collectée pour elle. Le culte continua par la lecture de la 2e Épître de Paul aux Corinthiens. Christophe souligne que ce texte ne fait pas partie de ceux lus traditionnellement à Noël. Ensuite les enfants se sont réunis pour mettre dans un bocal un caillou, des graviers du sable et de l’eau. Les cailloux montrent les choses fortes de la vie, acquises à la naissance ; les graviers qui structurent notre personnalité ; le sable fin, les choses futiles.
Viendra ensuite le chant « Les anges dans nos campagnes … », aux accents joyeux et enthousiastes.
Le dernier moment se passera dans la sacristie, où nous trouvons tous les travaux, confiseries et autres gourmandises que les membres de l’Entraide ont confectionné. Nous y avons tous fait quelques achats. Merci à eux.
Jean
L’unité des Chrétiens à Ribérac
C’est en
l’Église de Ribérac que les frères et sœurs Anglicans, Catholiques et
Protestants se sont réunis, le 21 janvier, à l’occasion de la célébration
œcuménique pour l’unité des Chrétiens.
Cette année, les Chrétiens se sont rassemblés pour méditer et prier autour du texte de la visite des Mages au Roi nouveau-né : « Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage » (Mt 2,2). Comme les Mages, nous avons cheminé vers la crèche, encore présente, et porté notre regard sur l’étoile scintillante qui nous a conduits dans nos prières. Et, c’est devant cette crèche que nous avons écouté très attentivement une paroissienne de Saint-Aulaye nous relater des entretiens qu’elle avait pu avoir avec des migrants chrétiens, Irakiens et Syriens, accueillis dans la commune et qui ne pouvaient être présents. Ils ont raconté comment leur foi était vécue de façon très intense dans leur vie quotidienne, de l’importance de certains objets, du rôle des prêtres dans leur pays. Aussi ont-ils été désorientés lorsque, par exemple, les enfants, pour se rendre à l’école, ont dû supprimer tout signe ostentatoire ; lorsqu’ils ont assisté à des célébrations menées par des membres de la communauté etc. Mais, ils ont dit aussi combien leur foi, mise à mal durant leur « voyage » et leur découverte d’un nouveau monde, les a soutenus, reste profondément ancrée en eux et n’a jamais été remise en cause. Ensemble, nous les avons portés dans notre prière.
Puis, chaque participant ayant reçu 2 étoiles – une blanche et une jaune – a pu y écrire sa prière de louange. Quelques-unes ont été lues en Anglais puis elles ont été fixées sur une toile représentant le ciel. Ces mêmes gestes ont été renouvelés pour la prière d’intercession. Le texte des Mages, réparti sur les trois officiants – Christophe Jacon, Père Philippe et Révérend Tony Lomas – a permis à chacun d’apporter dans sa prédication une pierre à l’édifice vers la construction de l’Unité de nos églises dans leurs différences. Après le Notre Père, sous un ciel constellé d’étoiles portant toutes nos intentions de prières, et après une exhortation à être des « enfants de lumière » nous nous sommes séparés dans la joie du chant « A Toi la Gloire » nous conduisant déjà vers Pâques et la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ.
Nelly
La veillée de Noël au temple.
Bien sûr, comme à l’accoutumée depuis le début de la pandémie, il était possible de suivre le culte, via Zoom, depuis son canapé, mais quel plaisir de se retrouver au temple. Un temple qui a vu de nombreux fidèles et gens de passage dans notre région se retrouver pour partager l’Espérance que la naissance de Jésus a apporté.
Le temple, dans sa simplicité même sur cette période, a rappelé à tous que le plus important n’est pas matériel mais spirituel : l’Amour, le Partage et la Fraternité.
Mes enfants et moi avons eu plus l’impression de vivre un culte « classique » qu’un conte de Noël.
Pour autant ce temps de partage pour les plus grands a été un bon moment de réflexion autour de la relation entre Marie, Joseph, leur communauté et le « qu’en dira-t-on » ? Et comment la Foi peut nous aider à dépasser les remarques des autres. Comment on peut avancer, envers et contre tous, quand on est sûr de soi...
Les enfants se sont moins retrouvés dans ce culte car ce n’était pas un vrai « conte de Noël » pour les faire rêver au début des festivités de la Nativité. Marie s’est perdue dans la prédication et même Mathias a eu du mal à rester concentré. L’impatience de se retrouver en famille autour du bon repas a été plus forte.
La musique, qui accompagnait les chants, a réchauffé l’atmosphère un peu froide de l’hiver.
Le chant malgache fut aussi très apprécié des jeunes et moins jeunes.
C’est sur un dernier joyeux Noël que les participants se sont rapidement quitté pour fêter Noël dans leur maison.
Sophie
L’unité des chrétiens à Périgueux
Ce 22 janvier, c’était un temps fort, un moment privilégié pour les communautés chrétiennes périgourdines, de se rassembler pour une célébration œcuménique. La joie de se retrouver à travers divers chants joyeux, des voix de différents serviteurs se sont élevées pour la proclamation de la Parole de Dieu qui résonna dans le temple.
La Bible parle de l’unité : « Nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous membres les uns des autres » (Romains 12,5).
Voilà ce qui anime notre fraternité et le témoignage que nous rendons pour l’Amour du christ.
Myriam
Formation à la visite
Le 22 janvier, 4 personnes de Périgueux ont participé à une formation sur la visite en Église. Nous avons été bien reçus, avec un café bien chaud, ainsi que des viennoiseries. Les formatrices, Sylvie et Ottilie, étaient charmantes. Elles nous ont appris beaucoup de choses, pour aller voir les gens malades et les personnes seules de nos communautés. Elles ont insisté sur l’écoute pour que la personne prenne confiance en nous.
Jeannine
L’I.A. : entre fiction et réalité
Mardi 25 janvier, dernier jour de la semaine de l’Unité des chrétiens, s’est déroulée la première soirée du cycle de Chancelade sur l’Intelligence artificielle (I.A.). Christian Dutreuilh, prêtre à St Front et cinéphile averti est venu partager sa passion du cinéma en évoquant quelques films ayant pour sujet l’I.A.
Une vingtaine de personnes, de Périgueux et des alentours, sont venues assister à cette première soirée. Christian Dutreuilh a commencé par donner quelques notions sur l’Intelligence artificielle. Une définition, ses domaines d’utilisation, les questions éthiques que pose cette technique, les craintes qu’elle suscite et principalement la peur de voir cette Intelligence artificielle, un jour, supplanter l’humanité, au point peut-être même de vouloir se passer d’elle…
Des craintes que certains films donnent à voir. Mais l’intervenant n’a pas voulu évoquer ces films. Il a préféré, parmi la multitude de séries et de films possibles, trois films rejoignant notre actualité, brouillant ainsi les frontières entre fiction et réalité.
D’abord, le film Ready Player One de Steven Spielberg. Un ado mal dans sa peau fuit le monde réel pour se découvrir, voire s’inventer, dans un monde virtuel, Oasis. Une fiction rattrapée par la réalité depuis que Facebook est devenu Meta… Il y a beaucoup à craindre de ces univers fictionnels et notamment le brouillage entre réalité et fiction.
Ensuite, nous avons visionné la bande annonce de I.A., du même réalisateur. Dans un avenir proche, de faux enfants sont créés pour répondre au besoin d’enfants des humains. Enfants artificiels mais vrai amour. Le film se fait ainsi l’écho des recherches actuelles dans le domaine du décryptage des émotions (utiles pour la sécurité et la publicité), voire de la création de « robots émotionnels », pour le domaine des soins à la personne.
Enfin, un extrait du film Her, de Spyke Jonze, a été projeté. Le film raconte l’histoire d’un homme tombant amoureux d’une I.A. créée pour lui, après la création de son profil. C’est l’aboutissement de l’appariement algorithmique, l’enfermement dans le même. C’est finalement soi qu’on aime bien plus que l’autre, forcément différent.
Un grand merci à Christian Dutreuilh pour le choix de ces films et le bon moment passé.
Christophe Jacon
Assemblées Générales
Comme tous les ans, l’Assemblée générale de l’Entraide et l’Assemblée générale de l’Association cultuelle se fera au second trimestre de l’année.
Pour une fois, nos deux assemblées générales se feront non pas en mars mais en avril, le 3 avril.
Retenez donc bien cette date dans vos agendas.
Nous aurons l’occasion de faire le point sur les activités des deux associations, d’entendre les bilans financiers et les projets en cours.
Vous recevrez courant mars la convocation officielle avec l’ordre du jour.
Venez nombreux prendre part à ces deux assemblées générales.
Christophe Jacon
Projet Théâtre : Les dialogues de Luther
Le projet théâtre avance bien. Les acteurs sont au travail, les couturières aussi, tout comme les « chefs-décorateurs ». Les répétitions générales commenceront en avril…
La représentation aura lieu le 19 juin, lors de notre fête d’Église, à 14h à la salle du Lux. Après le culte et le repas en commun.
N’hésitez pas à inviter vos amis, vos voisins, vos connaissances de boulot, d’associations. C’est un spectacle pour tous et toutes. Il s’intitule Les dialogues de Luther. Le réformateur de Wittenberg dialogue avec des contemporains du 16e siècle. Mais, en fait, par-delà le temps, il dialogue avec nous sur : la violence, la place de l’étranger, le divorce, le genre, les repas, l’éducation, la liberté. Ce regard du 16e siècle nous oblige à faire un pas de côté, à nous interroger sur ces sujets.
C’est un projet de grande ampleur, qui aura nous l’espérons une résonnance dans la cité : une manière originale d’annoncer l’Évangile, de témoigner de nos convictions, de faire vivre l’héritage de la Réforme.
Le budget pour ce projet est conséquent. Si vous voulez le soutenir, vous pouvez faire un don spécialement fléché pour cela.
Christophe Jacon
Nouvelles de l’Entraide
Un grand merci donc à vous tous pour votre mobilisation, en amont et en aval, qui donne à l’Entraide les moyens de conduire ses projets à venir.
Projets
Ensuite, nous voulons initier ou relancer ici sur Périgueux les « cafés et baguettes suspendus ». L’idée est simple : dans les cafés et les boulangeries qui ont le logo, le consommateur peut acheter un café ou une baguette pour lui et en payer un ou une pour quelqu’un d’autre. Il est suspendu… La personne en précarité peut aller dans ces cafés ou boulangeries pour demander s’il y a des cafés ou des baguettes en suspens. Nous mettrons une mise de départ, pour rassurer nos partenaires boulangers et cafetiers, en espérant que la machine s’auto-alimente ensuite. Vous pourrez bien sûr y contribuer. Nous communiquerons largement sur la liste de ces cafés et boulangeries. L’action sera menée sur Thiviers et Périgueux. Nous espérons, en partenariat et soutien avec les mairies concernées.
Pour l’Entraide, Christophe Jacon, secrétaire.
Temps de Carême
Si les protestants ont l’habitude de préparer et de se préparer à Noël, via le Temps de l’Avent, un temps d’attente et de préparation à la venue du Sauveur, ils ne sont guère habitués à préparer et se préparer à Pâques.
Le temps du Carême, puisque c’est de lui qu’il s’agit, sent « le souffre ». Ce serait un temps « catholique », marqué par un jeûne peu protestant (Luther s’était mis un point d’honneur à violer tous les jeûnes de son temps pour manifester leur caractère ridicule en vue du salut), voire des cérémonies de pénitence qui ne nous concerneraient pas. Tout cela est vrai. Cependant, le même Luther avait en haute estime, non pas le sacrement de la pénitence (qui pouvait laisser croire à l’homme qu’il pourrait de lui-même s’éloigner du péché, s’en détourner, ce qui constitue le péché ultime) mais la pénitence en soi. Cet acte qui consiste, en se nourrissant de la Parole de Dieu, de faire un retour sur soi, de constater combien nous sommes éloignés de la volonté de Dieu : une telle pénitence « rend grande et abondante la grâce de Dieu, en rendant grand et abondant son propre péché » (Luther, Œuvres, t.1, p. 49).
Aussi, nous vous proposons, durant le temps du Carême, de faire un tel retour sur soi, de méditation sur soi, sur notre rapport aux autres et à la Création. Nous le ferons à l’aide des textes bibliques, les week-ends, début mars jusqu’à Pâques.
Bon temps de Pâques à toutes et tous
Soirée Liban
Le pasteur Bertrand Vergniol de Libourne s’est rendu début janvier au Liban, pays avec lequel il a des liens forts et constants depuis des années. Il se propose de venir nous parler de ce pays le 15 mars prochain.
Depuis plus de 18 mois maintenant, le Liban fait régulièrement la une de nos journaux télévisés ou de nos quotidiens. Depuis l’explosion d’août 2020, le pays s’enfonce dans la désorganisation et la misère.
Le pasteur Bertrand Vergniol de Libourne connaît très bien ce pays pour y avoir fait de nombreux séjours durant ces trente dernières années. Il viendra le 15 mars prochain, à 18h30, au temple, 20 bis rue Antoine Gadaud, nous parler du pays et de l’Église protestante là-bas.
Venez nombreux l’écouter et lui poser vos questions.
JMP
Comme tous les ans, la Journée Mondiale de Prière des femmes (JMP) aura lieu début mars.
La JMP n’est pas une réunion « de femmes ». C’est une célébration qui est préparée par un groupe de femmes. Chaque année, le pays organisateur est différent. Le but est d’informer sur la situation des femmes dans le monde, de connaître leurs difficultés et les actions spécifiques portées par les Églises.
Cette année, le groupe œcuménique de Ribérac organisera une telle célébration le 3 mars, à 10h30, dans la salle jouxtant l’Église de Ribérac. Elle aura pour thème : « Un avenir à espérer » (Jérémie 29). Elle a été organisée par l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande du nord.
Périgueux a décidé de proposer autre chose. Nous avons invité l’aumônier adventiste Marie-Pierre Lamy-Péchoux. Elle viendra évoquer son expérience d’aumônier dans une prison de femmes, la situation des femmes dans les prisons françaises, leurs difficultés, ses collaborations avec l’aumônier musulman et bien d’autres choses… Venez nombreux le 4 mars à 20h au temple de Périgueux, 20bis rue Antoine Gadaud.
Culte de soutien aux familles endeuillées
Depuis quelques années, au sein de l’Église protestante unie de France, des cultes pour les endeuillés apparaissent. Il ne s’agit pas de culte « pour les morts ». Ces cultes qui étaient très répandus au 16e siècle et contre lesquels Martin Luther s’est élevé. Ces cultes où les familles endeuillées étaient invitées pour « prier pour leur(s) défunt(s) » afin de diminuer leur temps de séjour au purgatoire… en échange de quelques pièces sonnantes et trébuchantes, bien évidemment !
Non. Le protestantisme ne croit pas au purgatoire d’une part et ne croit pas que les prières des croyants puissent influencer Dieu dans sa décision de salut des individus. Il ne croit pas non plus à une quelconque possibilité de communiquer avec les morts.
Ces cultes qui apparaissent actuellement pour les familles endeuillées sont dans la ligne de la tradition protestante. Ce sont des cultes pour les vivants, pour ceux qui restent. Pour les soutenir dans leur peine et les aider à reprendre pied dans la vie, à se tourner vers les vivants.
Notre communauté a décidé d’inviter les familles endeuillées à un tel culte. Il se tiendra le dimanche 1er mai. Vous êtes toutes et tous les bienvenu.e.s pour manifester votre soutien à nos frères et sœurs.
Camps Baladins
Depuis déjà 35 ans,
l’association organise des séjours de vacances pour enfants de 8 à 17 ans. Ils
viennent d’un peu partout, pour rencontrer de nouveaux visages, partager,
créer, jouer, préparer un spectacle, le présenter et transmettre la joie de
l’Évangile.
Plusieurs camps auront lieu cet été :
Le camp des 8-12 ans :
Du 10 au 24 juillet, à Raulhac (Corrèze) : 480€
Un camp Baladins comme on les aime, avec son spectacle, ses temps spi, ses jeux et ses veillées. C’est à Raulhac, dans de belles cabanes en bois, que nous nous retrouverons, un lieu tout proche de la nature où l’on est sensibilisé à vivre dans le respect de l’environnement qui nous entoure. Le silence paisible n’attend que d’être troublé par nos rires, nos chants, et par la folle ambiance d’un camp Baladins !
Directrice : Emma
Le camp des 12-15 ans :
Du 17 au 31 Juillet 2022, à En-Calcat (Tarn) : 480€
Deux semaines pour vivre des moments inoubliables. Une équipe d'animation ultra dynamique, qui n'attend que ton inscription, va t'accueillir et te proposer des journées remplies d'activités pour dévoiler tous tes talents ! Une vie en communauté, une ambiance folle, un spectacle unique, un bivouac, des jeux, des réflexions : quoi de plus pour combler l'été d'un jeune entre 12 et 15 ans qui souhaite découvrir la vie ! Nous vivrons ce temps à En-Calcat, dans un endroit luxueux, près d'une abbaye dans la campagne Tarnaise. On se revoit cet été !
Directeur : Audric S
Le camp des 15-17 ans :
Du 24 Juillet au 07 Août 2022, à Raulhac : 480€
Rejoins-nous pour un camp au cœur du Limousin, à deux pas du grand lac de la Triouzoune, où nous pourrons nous amuser, créer, découvrir, partager et bouger.
Logé dans les superbes cabanes en bois de Raulhac, ce sera pour toi l’occasion de vivre à même la nature, entouré de forêts, de prairies, d’un ciel étoilé splendide et bien sûr, des autres Baladins. Au rendez-vous : le spectacle, le bivouac, les grands jeux et bien plus encore…
Directeur : Albert r
Les inscriptions ont ouvert début février sur notre site www.campsbaladins.fr
Robe pastorale
Ces derniers mois, quelques personnes sont venues me demander pourquoi je ne portais pas la robe pastorale. La Clef me donne l'occasion de faire le point.
Le phénomène n'est guère courant parmi les pasteurs de l’Epudf. Dans le sud-ouest, par exemple, nous ne sommes que deux, Joël Dahan, à Bergerac et moi-même, à Périgueux. Quelles sont les raisons ?
Un peu d'histoire
Au XVIe siècle, quand Luther quitte sa robe de bure, voire son aube liturgique, pour revêtir la robe doctorale de l'universitaire qu'il est devenu, Docteur en Écritures saintes, il opère une véritable révolution copernicienne. C'est un acte de rébellion tout autant qu'un acte de foi. Il affirme en effet son intention de placer l'enseignement de la Parole de Dieu au cœur de son ministère. Et il témoigne ainsi devant tous son refus d'être le serviteur d’un rite (l’eucharistie) ou d’une tradition (celle de l'Église) : il ne se veut être que le serviteur de la Parole faite chair, le Christ.
Et aujourd'hui ?
La robe pastorale n’est plus l’apanage du pasteur "Docteur en Écritures saintes". Les Docteurs de l’Église, au sens universitaire du terme, ne représentent que 2 ou 3% du corps pastoral moderne. Le sens que Luther donnait à son acte peut toutefois demeurer : les pasteurs, quel que soit leur diplôme, témoignent, en la revêtant, de leur intention de servir la Parole et le Christ. Sola scriptura et solus Christus ! Bien. Mais, s’il n’est plus question de diplôme, pourquoi réserver cette signification au seul pasteur ? Le membre de la communauté qui prêche le dimanche matin ne poursuivrait-il pas les mêmes objectifs, ne serait-il pas animé des mêmes intentions ? Bien sûr que si !
Interpellation
Le refus de revêtir la robe pastorale est donc pour moi un véritable appel fait à l’Église, à la communauté : que cet habit cesse d’être un vêtement "clérical" pour devenir un vêtement "ecclésial". L’habit de celui qui prêche ! Quand leur légitimité à porter cette robe sera acceptée par les prédicateurs membres de la communauté et qu’elle leur sera reconnue, pleinement, par les membres de la communauté, alors, oui, à ce moment-là, je m’achèterai et porterai fièrement la robe ecclésiale.
Christophe Jacon
Méditation
Cantique des Créatures
Très haut tout-puissant, bon Seigneur,
à toi sont les louanges, la gloire et l’honneur
et toute bénédiction.
À toi seul, Très-haut, ils conviennent
et nul homme n’est digne de te nommer.
Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement, messire frère Soleil,
qui est le jour, et par lui tu nous illumines.
Et il est beau et rayonnant avec grande splendeur,
de toi, Très-Haut, il porte le signe.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Lune et les étoiles,
dans le ciel tu les as formées claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère vent
et pour l’air et le nuage et le ciel serein et tous les temps,
par lesquels à tes créatures tu donnes soutien.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur eau,
qui est très utile et humble, et précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère feu par lequel tu illumines la nuit,
et il est beau et joyeux, et robuste et fort.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre,
qui nous soutient et nous gouverne
et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi
et supportent maladies et tribulations.
Heureux ceux qui les supporteront en paix,
car par toi, Très-Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mort corporelle,
à laquelle nul homme vivant ne peut échapper.
Louez et bénissez mon Seigneur,
et rendez-lui grâce et servez-le avec grande humilité.
Saint François d’Assise (1182-1226)
